On part pour ce week-end avec le bassiste vénézuélien Chris Mondak et son quintet.
Ce jeune musicien publie « Glass Spheres » un disque de Jazz moderne et met en avant le saxophoniste Hunter Smith le pianiste Gabe Feldman et le guitariste Lindon McCarty
Le thème d’ouverture « Low » est une invitation en douceur au Swing qui vous étreint. Le saxophoniste présente le thème accompagné de la rythmique et sur la seconde exposition la guitare le rejoint.
Les phrases du saxophone sont très mélodieuses, comme le solo de piano qui développe des séquences où single notes et voicings se croisent.
Le style du guitariste est dans le même esprit et son phrasé me fait penser aux trajectoires de John Scofield. Le bassiste lui montre sa présence durant l’improvisation.
À partir d’un motif de contrebasse et d’un rythme en shuffle, on entend l’énergie monter en intensité.
Le saxophone joue la mélodie du second morceau « Oath Keeper » et transmet une énergie qui donne la pêche. C’est la guitare dont le son est légèrement saturé qui prend le premier solo avec des phrases qui nous plaisent. Le saxophoniste repousse les limites sonores par des salves à la Bob Berg. Ce rythme binaire ternaire enflamme aussi le pianiste.
Plus calme la valse intitulée « Brume » sur laquelle le piano s’exprime avec élégance et classe. Les notes sont très chantantes. Le souffle du saxophone est également très séduisant. Le Free s’immisce le temps du morceau intitulé « In Sleep ». Les rythmes déstructurés du batteur Chris Broomhead les notes mystérieuses du piano et de la guitare tissent du flou.
Le sens et le goût de la mélodie du contrebassiste s’illustre à nouveau sur « Juicy Red », un thème des plus optimistes.
Les croches du saxophone rebondissent à souhait, le son est croustillant. Le solo de guitare surprend encore.
Le Swing est magnifique sur « The Only One » un morceau qui a un côté grandement Bluesy. Le guitariste fait preuve d’un grand feeling sur sa cocotte. La mélodie très belle et sensuelle a un côté Smooth.
Le saxophone suave sort des motifs magnifiques comme le pianiste et le guitariste décidément étonnant à mi chemin entre Scofield et Robben Ford.
Sur une tourne de batterie façon Marching Band le thème final « Hats Off » joué au saxophone évoqué une gaieté immense telle qu’on la vit dans les rues de la Nouvelle Orléans. En fond de la rythmique de guitare le piano monte en pression pour passer le relais à la guitare une fois de plus étincelante par le choix des notes et des articulations.
Le contrebassiste sort un album contenant des thèmes très mélodiques dont certains font penser à des standards et d’autres à un courant plus moderne où l’on entend le groove, le binaire ternaire.
Ce contrebassiste très talentueux sort un album dont on n’est pas prêt de se lasser.