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NOUVEAUTÉ ALBUM/ CECILIE STRANGE/BLIKAN

L’amour du Jazz est largement répandu dans les pays scandinaves. Le pianiste Norvégien Esjborn Svensson disparu trop tôt, avait renouvelé l’esprit du trio piano contrebasse batterie un nouveau souffle. En Suède, le tromboniste Nils Landgren joue une musique chaleureuse truffée de groove et de Funk. Au Danemark aussi les musiciens sont au rendez vous. La saxophoniste Cecilie Strange joue un Jazz de cristal, où les arpèges qu’esquisse le pianiste enveloppées par la contrebasse, évoquent une certaine fragilité accentuée par les craquements des balais. À l’écoute du premier morceau « Eudaimonia », le quartet révèle un Jazz axé sur la quête de pureté, où la légèreté du toucher de chacun atteint un grand lyrisme, sans virtuosité. L’émotion se poursuit sur »The Clearing » une séquence en plein apaisement. L’abstraction s’installe le temps est suspendu sur « The Dance#9 », une composition exprimant tristesse souffrance. Les instruments s’entremêlent sur fond d’un voile sonore. Le piano la contrebasse et la batterie ne font qu’un. La profondeur s’immisce lentement avec l’archet de la contrebasse sur « When Sunny Smiles ». Malgré l’intitulé plutôt optimiste, la noirceur et le doute règnent sur cette composition. La saxophoniste maintient le même climat sur le morceau suivant « Wild Flower », où bruits de cymbales et accords dissonants créent du trouble et du doute. Sur une note de basse bien grave, le piano déploie ses arpèges et le saxophone s’installe doucement. Au fil des notes du saxophone, un souffle éclot. La clôture du disque est étrange, le saxophone se faufile sur les rythmes de batterie. Si une certaine froideur ressort de cet opus, il est malgré tout mystérieux. Ce Jazz abstrait demande un niveau d’écoute mutuel élevé de la part du pianiste Peter Rosendal, du batteur Jakob Hoyer et du contrebassiste Thommy Andersson.

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