L’ouverture de l’album se fait sur une composition complexe qui attire l’attention plus sur le rythme que sur la mélodie. La batterie et la contrebasse sont subtiles, les phrases de piano sont claires bien articulées. La section rythmique et ses mises en place soutiennent bien le saxophone et la trompette. La seconde plage est un hommage au pianiste Larry Willis. Le thème repose sur une alternance entre rythme binaire et swing effréné. La trompette de Jeremy Pelt devient aérienne à 2’43 avec une walking bass puissante et un drive de batterie Sur le morceau « Twin Towers », l’introduction du piano toute en douceur laisse la place à un thème enflammé. Le solo de saxophone de Wayne Escoffery est sur les chapeaux de roue, James Burton III au trombone est impressionnant sur la sonorité, les notes sont d’une clarté rarement égalée pour cet instrument. Le trompettiste Jeremy Pelt joue une improvisation dans un style à la Freddie Hubbard. « No Words Needed » est un interlude apaisant avec des nappes de cuivre raffinées. « Tulsa » est un thème au rythme binaire très entraînant. « Iron Man » est un morceau qui exprime l’espoir. Le très joli thème « For the Kids » à la fois calme soul funky me fait penser au morceau de Roy Hargrove « Roy Allan ». Si le dernier thème « Birdie’s Bounce » est peu accessible, l’énergie du groupe est intacte, les improvisations sont captivantes.