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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BILLY CHILDS/ THE WINDS OF CHANGE/

Le pianiste Americain Billy Childs je l’avais découvert il y a une quinzaine d’années, en écoutant l’album du contrebassiste Bunny Brunel intitulé « Dedication » sorti en 1992.

Il publie un album entouré de sidemen de haut vol, avec lesquels il joue des compositions complexes aux harmonies sophistiquées sur des rythmes qui varient souvent.

Les thèmes sont lunaires mais énergiques.

L’album s’ouvre par une composition intitulée « The Great Western Loop », une séquence qui évoque la force l’épopée, l’aventure, le risque et les mystères qui s’y rattachent.

Commencant par des arpèges joués avec force, le thème joué au piano et la trompette suscite l’évasion.

Billy Childs s’entoure ici d’ Ambrose Akinmusire Ambrose Akinmusire · Official Music à la trompette, du contrebassiste Scott Colley et du batteur Brian Blade. La section rythmique se plaît à varier sans cesse entre séquences nerveuses et plages subtiles.

Subtilité et élégance toujours sur les morceaux suivants et notamment le titre éponyme « The Winds Of Change », au cours duquel le souffle de la trompette est d’une sensibilité extrême en intro mais surtout sur le thème. En trois temps, la mélodie lumineuse lance le pianiste qui part dans un solo aux nombreuses trajectoires mélodiques. Dans son improvisation, le pianiste combine arpèges voicings et phrases en single notes.

De « The End Of Innocence » se dégage espoir et optimisme. Les phrases en single notes du piano sont fluides, la contrebasse improvise en prenant des notes simples et belles.

Le thème suivant « The Master Of Game » est une séquence écrite comme un mouvement de musique classique. La trompette explore des paysages sonores extrêmes par les suraigus qu’elle atteint.

Le sommet d’émotion est atteint lorsque le quartet reprend la pièce de Chick Corea intitulée « Crystal Silence ».

Cette mélodie évoque la pureté, l’espace et la profondeur par son lyrisme qui se trouve amplifiée par la trompette.

Billy Childs après avoir rendu hommage à ce grand maître reprend le morceau « The Black Angel » de Kenny Barron. La rythmique composée de Scott Colley et de Brian Blade joue avec nuances subtilité et une précision élevée. L’album se clôt par le titre « I Thought I Knew », au cours duquel le pianiste s’exprime au moyen de phrases romantiques.

Billy Childs est un pianiste de grande classe dont la technique est digne des plus grands qu’il évoque dans ses phrases grandioses qu’il joue avec un grand feeling.

Chacun de ces musiciens est très inspiré dans ses motifs et l’interaction entre eux est simplement grandiose.

Ambrose Akinmusire étonne par ses sonorités et ses trajectoires, tout comme Billy Childs qui varie sans cesse son jeu sans oublier la contrebasse et la batterie qui s’expriment par des nuances des rythmes hautement complexes.

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