JAZZ AT LINCOLN CENTER/ BLACK BROWN AND BEIGE/
Le fameux Big Band dirigé par le Conservateur du patrimoine Jazz réinterprète un album du « Duke » signé « Black Brown and Beige »
Dès l’introduction de « Work Song » les tambours et le motif cuivres sont en mode marching band.
La version de « Come Sunday » nous apaise par la sonorité fragile du violon qui laisse la place au sax alto rappelant les enregistrements suaves de Charlie Parker, avec l’ensemble à cordes.
Sur West Indian Dance j’aime beaucoup l’échange entre les trompettes et trombone et les saxophones. D’abord sur un rythme latin, l’orchestre part sur le chemin du swing qu’il continue avec l' »Emancipation Celebration ».
« Various themes » est un medley qui commence par des riffs tonitruants, puis le piano en solo joue dans un esprit ragtime. S’ensuit un climat langoureux puis une mélodie gracieuse sur un rythme en trois temps, autour de laquelle la trompette joue un solo avec la sourdine. Enfin celle ci emmène l’orchestre sur un swing classique pour revenir au rythme de valse.
Le thème « Sugar Hill Penthouse » est joué au saxophone baryton dans un esprit West Coast proche des films d’Hollywoodiens des années 50.
Le « Finale » commence sur les chapeaux de roue pour voir un climat plus cool et finir en apothéose avec un swing comme le Lincoln Jazz Orchestra en a le secret.
Outre la grande précision des arrangements et la qualité de ses solistes, le Lincoln Center Jazz Orchestra est un des gardiens de l’héritage, si important dans l’histoire de cette grande musique.