Le célèbre critique de Jazz Américain est décédé le 16 septembre. Stanley Crouch était un véritable amoureux du Jazz qui se passionnait pour sa trajectoire historique et pour son esthétique. Il disait que cette musique était un trésor que les Noirs avaient apporté à la culture et à la Démocratie Américaine. Il adhère dans les années 60, au mouvement des droits civiques, et épouse la cause nationaliste noire relate le New York Times. Il fondera le groupe de Jazz Black Music Infinity, au style avant gardiste. A la fin des années 70, il s’éloigne de la vision nationaliste, refuse de définir exclusivement l’histoire des Noirs autour des souffrances et de la question raciale. Stanley Crouch était connu pour avoir fondé avec Wynton Marsalis le Jazz at Lincoln Center. Il publiait déjà les notes des pochettes des albums du jeune trompettiste. L’écrivain et journaliste aimait chez Marsalis, son orientation artistique vers les racines du Jazz, le Blues et le Swing. Ce néo classicisme était pour lui la renaissance du Jazz. Il avait également des convictions très solides puisqu’il n’avait pas hésité quelques années auparavant, à critiquer Miles Davis, qui jouait du Jazz Rock. En 2001 il est consultant sur le documentaire « Jazz » de Ken Burns. En 2013 il écrit « Kansas City Lightning » un ouvrage sur la vie de Charlie Parker. L’article du New York Times dont le lien est ci dessous retrace bien le parcours de ce serviteur du Jazz.