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INFO TRISTESSE/RAMSEY LEWIS (1935 2022)

Le Soul Jazz vient de perdre un représentant en la personne de Ramsey Lewis décédé le 12 septembre.

Accents Bluesy, finesse du toucher, swing croustillant sur des tempos cool, tel était le jeu de Ramsey Lewis qui vient de nous quitter.

Jouant avec feeling et ne cherchant pas à impressionner Ramsey jouait dans un style proche de celui de Gene Harris des Three Sounds.

Sur des tempos qui ne sont pas enflammés, le pianiste joue des salves bluesy comme on les affectionne.

Pas de virtuosité chez ce musicien qui joue au plus proche de ce qu’il ressent.

Les arrangements qu’il proposait pour certaines mélodies sont amusants et intéressants.

Avec son trio composé de Elddie Young à la contrebasse et de Red Holt à la batterie, le pianiste proposera des reprises de standards.

Les disques notables sont intitulés « Ramsey Lewis And His Gentle-men of Jazz ».

La reprise de « Frère Jacques » sous le nom de « Brother John » part du thème pour aller vers une reharmonistion et des impros sur un swing bien rond.

La version de « Carmen » de Georges Bizet est ingénieuse. La percussion et la basse introduisent le rythme latin tranquille tandis que l’autre versant est swing.

Le morceau « The Wind » est un moment de douceur au cours duquel les balais crépitent. Lyrique et sombre ce morceau nous émeut.

Pour introduire « My Funny Valentine », le piano accentue les arpèges brûlants et les trémolos.

Le swing convivial du trio vous ravira aussi sur le disque « An Hour With The Ramsey Lewis ». Le titre « I Had The Craziest Dream/ I Know Why » est empreint de Blues. La contrebasse suave introduit le climat qui deviendra très swing.

Vers la fin des années 60, Ramsey Lewis se tournera vers les reinterpretations de morceaux pop. En 1965, son titre « The In Crowd » mélangeant Blues et Soul connaîtra un grand succès.

Sur « Sun Goddess » produit par Columbia l’approche et la direction sont plus commerciales.

Le style est proche de celui des Headhunters.

Ramsey Lewis n’était pas un innovateur du Jazz ni un virtuose comme Bud Powell ou Oscar Peterson mais ses disques des années 50 et 60 en trio reflètent l’ambiance d’un Jazz dont était friand le public. Le pianiste sublime les mélodies en nous faisant voyager à travers le Swing, le Be-Bop et le Blues.

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