Le pianiste Martial Solal nous a quittés hier à l’âge de 97 ans. Il était l’un des grands pianistes de l’hexagone de l’ère Be-Bop lorsque ce courant arriva en France à la fin des années 40 et 50. Comme ses pairs, René Urtreger, Maurice Vander et George Arvanitas, il accompagna de nombreux musiciens Américains.
Martial découvrit dans sa jeunesse les bâtisseurs de cette musique les pionniers, Louis Armstrong, Fats Waller ou encore Benny Goodman.
Lorsque apparut le Be-Bop, Martial Solal vient de son Algérie natale en 1950 et accompagna des grands Jazzmen, comme les saxophonistes Don Byas, Lucky Thompson, Stan Getz ou encore les trompettistes Clifford Brown et Dizzy Gillespie.
Ayant exploré les différentes esthétiques, il était un grand sideman et un grand compositeur toujours euphorique de jouer avec des musiciens différents.
Son aura allait au delà de la France, l’Europe ou les Etats Unis ; en ce sens il était l’un des derniers monstres sacrés du Jazz en France.
Nous reviendrons plus longuement sur sa vie et son oeuvre.
Un extrait de la bande originale du film “A bout de Souffle” qu’il avait composée. Voici “Thème d’Amour” au cours duquel les nappes de cordes éclatantes et une flûte qui contraste par une certaine douceur.