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ACTU JAZZ/ IMPRESSIONS DE CONCERT/ SIXUN/ 2023/09/08

Hier soir sous la Grande Halle de la Villette après Balimaya Project, s’est produite une déflagration sonore en compagnie des six acolytes de SIXUN.

Aux alentours de 21h45, les lumières s’éteignent, on entend des voix samplées pendant une minute, jusqu’à ce que les musiciens arrivent sur la scène. Vers la fin de cette séquence introductive, on entend Alain Debiossat jouer un motif hispanisant. Paco Séry fait trembler la caisse claire avant que tout le monde se rejoigne sur l’introduction de « Paesana « thème au rythme binaire en trois temps et figurant sur « Palabre ».

Le premier à ouvrir le bal des solos est Louis Winsberg, dont les phrases en overdrive laissent entendre des motifs Blues grandioses qui sortent parfois du chemin harmonique traditionnel, ce qu’on appelle le « In And Out ». Alain Debiossat prend le relais en jouant un court solo. Les notes de l’alto sont fluides et mélodieuses. Jean-Pierre COMO s’envole dans un solo qui monte en intensité.

Le groupe enchaîne avec un morceau du dernier album « Unixsity ». « Minor Steps » écrit par Louis Winsberg distille un groove de folie. Vers la fin du titre, le vocoder utilisé par le guitariste y ajoute un côté surréel.

Les six musiciens poursuivent par « Very Sixun Trip », une mélodie groove qui traduit l’optimisme au cours de laquelle, la guitare déroule des phrases ciselées. Le Fender Rhodes aérien poursuit l’improvisation, en étant boosté par une ligne de basse qui déménage. Michel Alibo prendra d’ailleurs un solo où la basse fretless crée de la profondeur.

Le groupe présente ensuite le morceau intitulé « Idole ». Ce thème traduit une espérance accentuée par les notes aiguës de la guitare. Alain Debiossat s’envole avec son soprano et le percussionniste Stéphane Edouard Stephane edouard music fait monter la température.

Sixun enchaîne en reprenant un ancien morceau « Parakali », introduit par un effet de vocoder utilisé par Louis Winsberg et des nappes de clavier de Jean Pierre Como.

Le programme se poursuit par un morceau cher au groupe « Ali Gogo » écrit par le bassiste. Michel Alibo quitte la fretless pour sa basse rose avec laquelle il envoie des slaps terribles. Le thème est construit sur une ligne faite de nombreuses notes, dans un esprit Bop Funk.

Après ce morceau qui groove de folie, Paco Sery rend hommage à deux grands musiciens qui l’ont engagé, Eddy Louis et Josef Zawinul. Sur un rythme binaire ternaire joué par la paire percussion batterie, le groupe installe un groove qui emporte tout. La basse s’installe dans les moindres recoins, les claviers de Jean Pierre Como sont brûlants et la guitare également bouillante.

Le groupe termine par le morceau « Seven Keys » signé Stéphane Edouard. Le Funk est explosif de partout aux percussions dans les cocottes de guitare et dans la partie de basse.

En rappel, il me semble que les six musiciens jouèrent « Peniscola », un thème extrait de l’album « L’Eau De Là « . Sur un rythme Calypso et sensuel, le clavier lance un solo fluide et entraînant sur ce thème très mélodieux et lyrique. Ce vendredi soir, Sixun nous a transmis de belles vibrations dont le groove est toujours la source de leurs très belles mélodies.

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