Keith Jarrett est un des plus grands pianistes contemporains avec Herbie Hancock et Chick Corea. Ce musicien hors du commun, par la musicalité et le caractère, a commencé sa carrière dans les années 60 en tant que sideman de Charles Lloyd et Art Blakey. Au sein du groupe de Miles Davis en 1971, il jouait du clavier électrique, mais cet instrument ne l’intéresse guère. Il enregistra des grandes improvisations dans les années 70, comme le Koln Concert, qui est un véritable joyau. Pendant trente ans, le pianiste forma un des trios les plus prestigieux avec Gary Peacock et Jack Dejohnette. Tous les trois ont exploré les standards sous toutes les coutures. Depuis quelque temps, les mauvaises nouvelles s’enchaînent. En Septembre dernier, le contrebassiste nous a quittés. Aujourd’hui, Keith Jarret nous informe avoir subi deux accidents vasculaires cérébraux en 2018. Sa main gauche étant paralysée, il pense ne jamais rejouer sur scène. Doté d’une sonorité pure et cristalline, la renommée de cet immense artiste est due à ses improvisations sans cesse renouvelées, sans répétitions sans plans. Nous avons parlé cette semaine, de Wynton Marsalis et Christian Mcbride. Keith Jarrett est lui aussi, un héritier de ce patrimoine magnifique, qui contient autant les œuvres de William Christopher Handy, que celles des jazzmen modernes comme Monk, Coltrane et Charlie Parker. Souhaitons tous, que le futur contredise ce que le pianiste nous rapporte aujourd’hui.