Post Jazz

ACTU CONCERTS/JAZZ AUX QUATRE COINS/

Le 19 Novembre à la Grande Ourse située à Saint Agathon, aux alentours de Guingamp, se produira James Armstrong, guitariste de Blues qui naquit dans une famille de musiciens.
Ce dernier enregistra une dizaine d’albums.
Son Blues se rapproche du groove qu’on peut entendre dans le Rythm n’Blues. En préparant cette publication j’écoute son disque « Sleepin With A Stranger ». Le son légèrement overdrive et les tirés de cordes apportent une grande pêche. Le Bluesman revient aux racines du Blues en jouant les structures de base en douze mesures, avec turnaround et riffs de guitare typiques si vous écoutez « From Time To Time ». « Hard Hard Time Blues » est un Blues mineur où le rythme se bat en 12/8 en triolets.
Ce guitariste chanteur alterne entre riffs de Blues Rock et séquences plus lyriques.
James Armstrong aime sortir de la structure classique. Écoutez « Wrong Adress » une chanson qui a un groove bien cool qui détend.
Le solo est très épuré magnifique. « Six Bar City » sonne un peu comme le riff de « La Grange » signé ZZ Top.
Écoutez ce disque mais aussi les autres albums comme « Guitar’s Angels ».
Le titre éponyme est un morceau cool quelques notes égrènees et des notes Bluesy.
« Dark Night » « Blues Been Good To Me » « Sleeping With A Stranger.
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Steve Coleman aventurier des rythmes et des métriques complexes sera présent sur la scène de la Maison des Arts et de la Danse à Limoges, le dimanche 19 novembre.
Entre Be-Bop Funk Soul, le saxophoniste se renouvelle sans cesse.
Il a innové dans cette époque Néo Bop des années 80.
Dave Holland le choisit à cette période pour faire partie de son groupe.
Si vous ne connaissez pas écoutez le disque « Extensions » où le contrebassiste est entouré de Kevin Eubanks, Marvin « Smitty » Smith.
Dans ses oeuvres en leader, il explore les métriques insolites, les polyrythmies dans un esprit de groove incomparable.
Il a créé le M-Base et les Five Elements.
Si vous écoutez son disque « The Way Of The Cipher » enregistré au Hot Brass, vous entendrez une voix groover en faisant du slam proche du rap. Les interactions entre le saxophone et la batterie c’est assez impressionnant. Le slam se pose sur cette rythmique effrénée qui laisse la place à des phrases de l’alto très denses.
Sur cet album le groove est intense. Avec le groupe « Curves Of Life » enregistré au Hot Brass également sa version de « Round Midnight » groovy ainsi que le motif de saxophone qu’il insère sur la tourne rythmique de basse et de batterie pour le morceau « Drop Kick ».
https://www.eclatsdemail.com/agenda…/steve-coleman-reflex/


Le 21 Novembre 2023 Romain Pilon, Jeff Denson et Fred Pasqua passent à Salon de Provence.
On a parlé de ce guitariste en 2020 et son album « Between Two Worlds » en compagnie du contrebassiste et de Brian Blade.
Il y a deux ans il publie « Falling Grace » dont nous avons parlé en avril 2022 pour lequel il est accompagné deYoni Zelnik et de Jeff Ballard.
Le guitariste a un style assez moderne, une modernité qui se retrouve dans le son et dans les trajectoires des notes.
Des cocottes à des envolées de notes, le son est rond avec une petite reverb. Les phrases limpides. Écoutez le thème « En Trois temps » mélodieux. Le jeu de ce trio est assez fin, le batteur Brian Blade donne le sentiment de caresser les cymbales ainsi que ses fûts.
La contrebasse est très légère comme les notes de guitare sur « Nostalgic Farewell ».
La complicité s’entend dans les nuances et les espaces. Les harmonies sophistiquées les subtilités rythmiques traduisent le haut niveau de ce trio.
Jeff Denson vient de publier « Finding Light » toujours en compagnie de Brian Blade et de Romain Pilon.
Le guitariste a dans le son un léger overdrive et dans ses phrases quelque chose de Scofield. Le titre éponyme très doux est une mélodie poétique. Le troisième morceau « The Way Cooky » donne le tonus car bien groovy. La ligne de basse est bien au fond du temps comme le jeu de Brian Blade.
Après ce morceau plus énergique, on retourne vers du mystérieux. « Wishing Well » est une mélodie teintée de Folk que la basse et la batterie font quelque peu groover.
Les morceaux sont vraiment sophistiqués sur la mélodie et le rythme mais très plaisants à écouter. Un swing de folie sur « The Tipster ».
La contrebasse s’étire est langoureuse sur le morceau introductif. Les notes sont détachées. Pour ce qui est des arpèges de guitare, ils rappellent un côté Country léger un peu à la Bill Frisell.
Le morceau « Espoir » illustre la belle entente de ces trois musiciens et on entend des notes du guitariste qui groovent avec décontraction.
Enfin « Sixto » laisse respirer le lyrisme et un groove intrinsèque. Les notes de guitare sont jouées avec finesse, la batterie souligne un peu plus le groove au fur et à mesure.

https://www.salondeprovence.fr/agenda/concert-jeff-denson-romain-pilon-trio/


Le 24 novembre, la flûtiste Henriette Eilersten se produira au Solar de Saint Etienne.
La flûtiste joue une musique basée sur l’improvisation. Sa conception est presque Free.
La jeune flûtiste a réalisé plusieurs albums.
Sa musique est semée de mystères de surprises d’étrangeté. Le son de la flûte subit un effet de reverb sur certains morceaux.
Dans son album « Poems For Flute », la sonorité atteint une profondeur une sensation d’espace comme on l’entend sur « The Sabbatical ».
Sur « Fola, Fola », le son de flûte fait penser à un oiseau. L’artiste Norvégienne ne joue pas du Jazz à proprement parler, mais aime la prise de risques en se jetant dans des improvisations. Le son de flûte est très travaillé, la reverb est intense mais souvent elle nous calme. On entend dans sa musique balbutiements, recherches, cheminements.
« Happy Village » est un disque où l’expérimentation va encore plus loin, elle est synonyme de très grande liberté. « Heading Home » dure plus de 17 minutes un long morceau, où le sax la flûte et la batterie sont connectés. Il y a moins de compositions mais elles durent bien plus que sur le disque « Poems For Flute ». Les solos fougueux sont une sorte de célébration de que jouaient les Jazzmen dans les années 60, ceux qui remettaient en cause l’esthétique moderne Be-Bop et Hard-Bop. Le morceau « Whispering Townsfolk » laisse entendre de doux arpèges de guitare et des solos avec en fond juste quelques notes de contrebasse.
On est avec Henriette Eilertsen dans les méandres de la déconstruction et de l’abstrait.
Au Solar, elle sera en trio avec Joel Ring au violoncelle et Oystein Aarnest Vik à la batterie.
https://le-solar.fr/evenement/henriette-eilertsen-trio/

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