Mardi 1er avril, le saxophoniste Pierrick Pedron vient à Salon de Provence au Club de jazz de l’IMFP.
Entouré de Carl Henri Morisset au piano, Thomas Bramerie à la contrebasse et du batteur Elie martin Charrière, la musique sera celle qu’il a enregistrée en hommage à Ornette Coleman. Le saxophoniste altiste cherchait dans les années 60 des nouveaux chemins harmoniques en compagnie notamment du trompettiste Don Cherry. Après un album en duo avec Gonzalo Rubalcaba, le saxophoniste part sur les chemins sonores d’une esthétique particulière. Sur “Lonely Woman”, Pierrick Pedron joue des notes légères sur les accords tourmentés de Carl Henri Morisset. La mélodie traduit quelque chose de fragile. Le thème est une ballade qui exprime lyrisme et interrogations.
La seconde plage Eventually nous plonge dans un Jazz beaucoup plus âpre dur proche du Free. La batterie démarre par un solo tel un ouragan. S’ensuit une suite d’accords au piano à la Thelonious Monk. On entend une déstructuration au niveau mélodique et rythmique qui est apparue dans les années 50 et 60
https://imfp.fr/evenements/#concerts
Le jeudi 10 avril, le chanteur et harmoniciste Kevin Double passe à l’Asile Café, situé dans la belle ville de la Rochelle. Il vous transmettre sa flamme du Blues qui vient des tripes.
La voix est puissante, les envolées d’harmonica bien dans l’esprit. Vous pouvez voir des vidéos su You Tube. L’harmonica fait monter la température. Le grain de sa voix me fait penser à John Mayer. Vous trouvez une vidéo dans laquelle il reprend “Work Song” composée par Nat Adderley.
En plus du Blues, le chanteur a une empreinte vocale qui va magnifiquement avec le Jazz.
Ecoutez “Tomorrow Is Another Day”, une chanson qui swingue. Au cours de ce morceau, la voix est du velours du Jazz. Le chanteur ne s’enferme pas dans le Blues traditionnel même si il l’esprit est toujours en toile de fond. Je vous invite à écouter ses vidéos sur You Tube.
Pour l’avoir vu en 2023 avec le pianiste Julien Brunetaud, l’harmoniciste vous fera bouger par son sens du Blues et du Swing
https://www.lazile.org/kevin-double-quartet
On ne le présente plus tant sa carrière est prestigieuse. John Scofield l’un des plus grands guitaristes de Jazz moderne, se produit à Jazz à Pau le 11 avril 2025.
Actif depuis plus de 40 ans, le guitariste Américain a accompagné des grands comme Charles Mingus, Gary Burton ou encore Miles Davis. Dans les années 1977 et 1978, il réalise deux disques “Live” et “Rough House”, dans lesquels il se distingue par sa sonorité, ses trajectoires en improvisation et sa patte en matière d’écriture des thèmes.
Il joue du jazz Funk avec Gary Grainger et Dennis Chambers dans les années 80 et du Jazz acoustique avec de nombreux autres musiciens. Je découvris Scofield en 1994, par le disque avec Pat Metheny intitulé “I Can See Your House From Here”.
Scofield révolutionna la guitare Jazz par ses phrases imprévisibles et nouvelles à chaque fois et par sa maîtrise rythmique.
Il a un sens de la pulse et une assise rythmique incomparable. Ses placements sont incroyables.
Pour ce concert, le guitariste sera accompagné d’un vieux complice Bill Stewart à la batterie et du contrebassiste Vicente Archer, avec qui il joue maintenant depuis quelques années.
Le guitariste présente son nouveau projet “Yankee Go Home”, au cours duquel il revisite Leonard Bernstein Neil Young ou Stevie Wonder.
Ses phrases souvent imbibées de Blues sont ciselées, précises et articulées également autour de motifs très personnels aux articulations chromatiques.
https://paujazz.fr/john-scofield-trio-11-et-12-avril-2025-jazz-a-pau-place-du-foirail/
Plongée dans le Hot Jazz, la formation Cayman Swing jouera les grands standards de cette époque, mais aussi des morceaux dont le rythme est binaire ternaire. D’après les extraits, j’entends des morceaux issus de ce courant originel et des morceaux qui groovent.
Cette formation déploie une belle énergie. La trompette, la clarinette le sousaphone et le banjo entretiennent un swing et un groove chaleureux.
Cette formation est à la fois entre tradition et musique plus moderne.
Dans un extrait, on peut entendre “Oh When The Saints Go Marchin In”, un standard incontournable qui donne toujours la pêche.