ROLL’S STUDIO/ MARSEILLE
Le saxophoniste John Massa et le pianiste Jonathan Soucasse, dont je vous parlais la semaine dernière, joueront au Roll’s Studio, le 16 janvier 2021. En raison du second confinement, les concerts sont annulés. Toutefois, une lueur d’optimisme se dessine. Les portes des clubs reouvriront sans doute le mois prochain. Le 19 décembre, un quartet composé de Luc Fenoli à la guitare, Jean Marie Carniel à la contrebasse, Jérôme Achat à la batterie, et du trompettiste José Caparros, doté d’une sonorité feutrée et d’un style proche de Lee Morgan et Freddie Hubbard, célébreront les compositions du bassiste Steve Swallow. D’abord contrebassiste, il accompagna Stan Getz avec Gary Burton et Roy Haynes. Il participa au premier disque de Chick Corea « Tones for Joan’s Bones » en 1966. Il abandonna la contrebasse pour adopter la basse électrique. Ses lignes d’accompagnement sont rondes et fluides, ses phrases mélodieuses, et son assise rythmique d’une grande solidité. Il se différencie des autres, en utilisant le médiator pour la pincée des cordes. Une grande sérénité s’échappe de son style. Depuis des années, il forme avec sa femme Carla Bley et le saxophoniste Andy Sheppard un trio élégant, inventif, aux mélodies soignées et émouvantes. Il joue régulièrement avec le guitariste John Scofield et le batteur Bill Stewart. Je vous laisse écouter le morceau qui est peut être le plus connu de Steve Swallow, « Falling Grace » enregistré en 1966 avec Gary Burton au vibraphone et Larry Bunker à la batterie. La mélodie écrite autour de quelques notes exprime la fragilité et le caractère éphémère des choses. Le vibraphone s’envole, les balais de batterie sont souples. Les accords de piano enregistrés par Gary Burton en overdub, s’imbriquent à merveille avec les nappes de vibraphone. La contrebasse lisse de Steve Swallow est animée par l’effet mélodique. Venez écouter au Roll’s Club, Jazz Club Marseillais, un quartet originaire de la région, qui interprétera le répertoire de ce grand Monsieur de la basse. Vive les clubs, vive le live et le swing!