Le prodige du piano Christian Sands sera sur la scène du Festival de Jazz de la ville de Sens, ce vendredi 28 janvier. Doté d’une grande technique et ancré dans la tradition, son jeu est un voyage à travers les évolutions du Jazz. L’album « Be Water » est d’une grande variété. En introduction, place à l’apaisement dans une ambiance Folk et Blues. Cette introduction aux sonorités asiatiques traduit un espoir. La complexité harmonique rythmique arrive dès le second morceau « Sonar ». En référence au thème de l’eau, on entend des séquences très sophistiquées voire baroques. Le toucher les accords plaqués font penser à Mcoy Tyner et son attaque énergique. Les subtilités rythmiques placent le pianiste dans la cour des grands. La joie se dégage du titre de l’album « Be Water » au cours duquel la clarté des arpèges sur un rythme rock, nous font penser au pianiste Esjborn Svensson. Le son magnifique du piano exprime l’espoir. Le cheminement en solo est empreint de finesse et de lyrisme. Sur « Drive », la cocotte de guitare fait penser à Vernon Reid membre de Living Colour. Sur les notes redondantes de la six cordes, le pianiste groove à souhait comme le ténor. La guitare lance un souffle électrique dans les trois dernières minutes absolument tourbillonesque. Le second mouvement de « Be Water » est un très joli moment de lyrisme évoquant tristesse mélancolie. Le guitariste Marvin Sewell nous emmène dès les premiers arpèges de « Still ». Ils se marient parfaitement avec les accords de piano. Je vous laisse d’ailleurs en compagnie de ce morceau épuré minimaliste, où l’émotion vous gagnera à coup sûr. Naviguant entre classicisme et modernité, la prestation du pianiste sera sans aucun doute grandiose.