Au début des années 60, des musiciens originaires des Caraibes ont l’idée de mêler les rythmes dont ils sont originaires au Jazz. Les rythmes originels viennent d’Afrique et sont importés dans cette région d’Amérique du Sud. Congas, Bongo, Maracas, Guijo autant de percussions pour vous amener sur la la danse. La basse joue les harmonies, des cadences qui empruntent souvent au Jazz et le piano des déclinaisons d’accords particulières. Johnny Pacheco, originaire de la République Dominicaine, fut chef de file de ce mouvement musical la Salsa, ce métissage entre les musiques. Écoutons ce disque intitulé « El Maestro » datant de 1975, où vous entendrez les ingrédients de cette nouvelle musique. Les voix des cuivres sont un florilège heureux. Souvent les tempo sont rapides et énergiques. Basée sur la syncope, c’est une musique où les notes des thèmes sont accentués sur les contretemps. Les thèmes respirent l’enthousiasme et la chaleur. En ouverture, la chanson « Las Muchachas » et son rythme entraînant. Les cuivres sont intenses sur le second morceau « Guaguanco’ Pal Que Sabe ». Le piano au son métallique s’aventure dans un solo très mélodieux. Les cordes s’invitent sur « Simani ». La trompette s’élance avec en fond le tissu des cordes et la rythmique des percussions. Les bouquets de cuivres sont toujours d’un grand enthousiasme. La douceur s’impose sur « Hoy Como Ayer » thème langoureux et suave. « Yo Quiero una Mujer » s’inscrit toujours dans cet ensoleillement sonore. Au cours de la composition « El Faisan », les trompettes sont mises en valeur. Très jolie la chanson en clin d’oeil à la France, intitulée « Yo No Parlevu France ». Le morceau final est assez nostalgique. Le clarinettiste flûtiste et percussioniste a été un des instigateurs du mouvement de la Salsa dans les années 60. Son nom inspirera celui de la danse la « Patchanga ». C’est à cet artiste Johnny Pacheco, que l’on doit la synthèse des rythmes Africains et des claves caribéennes, pour une musique synonyme de joie et de bonne humeur.