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REEDITION ALBUM/DUKE ELLINGTON PLAYS MARY POPPINS

Cet album du Duke réédité, diffusera sans aucun doute de la joie à tous ceux qui l’écoutent. Les arrangements sont comme toujours brillants, sophistiqués mélodieux. Lorsqu’on écoute « Chim Chim Cher-ee », c’est l’optimisme qui se dégage par rapport à la bande originale du film. Les cuivres sont toujours aussi étincelants et les notes de piano sont sublimes. Le trombone et la clarinette dialoguent en toute sérénité sur « FreeThe Birds », au cours duquel les cuivres installent des nappes souples et cool. « Let’s Go Fly a Kite » exprime l’émerveillement servi magnifiquement par la clarinette, le trombone et la trompette sur un tempo tranquille, tenu par le batteur Sam Woodyard. La ballade « Stay Awake » dont la mélodie est exposée par le baryton. La progression du trombone basse et les vamps de cuivres rendent très bien sur « I Love To Laugh ». Cette superbe machine à swing nous offre de très belles nappes sur la suite comme « Jolly Holiday ». La trompette et ses trajectoires diatoniques est également soutenue par les différents cuivres sur le thème « Sister Sufragette ». Par la suite, l’alto vient nous caresser lui qui joue avec tant de feeling et de retenue. Une dose de nostalgie se fait entendre sur la pièce « The Perfect Nanny ». La clarinette joue une mélodie plutôt tendre avec des notes souples et soignées. Rythme redondant de la percussion sur « Step in Time ». Les interventions des cuivres sur « The Life I Lead » lancent la trompette qui joue avec bonhommie. L’alto de Johnny Hodges est très sensuel et mélodieux. Le trombone est dans un esprit blues à 2’53. En clôture de ces magnifiques sessions, le Big Band nous offre un feu d’artifices sur un tempo Be-Bop effréné, sur lequel le saxophone ténor, nous décoiffe par ses phrases limpides et claires. L’association du conducteur et chef d’orchestre avec l’arrangeur Billy Strayhorn est toujours magique mais recouvre là, une dimension onirique sur ces enregistrements.

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