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NOUVEAUTÉ ALBUM/ WOLFGANG HAFFNER

WOLFGANG HAFFNER/ KIND OF TANGO/

Le batteur allemand très prolifique sur les enregistrements rend un bel hommage au tango.
L’introduction de « Tango magnifique » est très raffinée. Le solo de guitare acoustique d’Ulf Wakenius est très proche des sonorités et des phrases de Pat Metheny.
Le theme suivant « Très Hermanos » en 6/8 avec tous les élans nostalgiques qu’il comporte laisse la place à un solo de basse de Lars Danielsson très mélodieux.
Le standard « La Cumparsita » repris très lentement nous berce. La trompette est légère et fine des accents bluesy se font parfois entendre.
La composition « El Gato » est intrigante avec cette basse lourde et ces notes de vibraphone. La tension monte progressivement et pas à pas arrive l’accordéon. La pédale de basse crée une certaine ébullition.
La composition  » Close your eyes and listen » est une magnifique mélodie qui dégage une onde de tristesse très émouvante.
L’arpege de piano installe le climat, le violoncelle expose la mélodie, le vibraphone s’élance sur la voie d’une improvisation apaisante.
Le thème de fin repris par la trompette et la voix accentuent le lyrisme déjà bien présent
Hommage à Astor Piazzola avec « Libertango » avec un groove léger conduit par la basse et la batterie finit sur une montée en puissance de la rythmique.
« Dando Vueltas » est également une très belle mélodie sur fond de tristesse.
Introduite par la contrebasse avec beaucoup de feeling, le vibraphone nous touche par la légèreté du son et le choix des notes.
Avec « Tango Cordoba » le rythme est plus entraînant, les accords de piano au son bien métallique soutiennent les improvisations.
Les phrases de guitare sont bien ciselées avec une mise en place impeccable.
Avec « Chiquilin de Bachin » on retrouve ce climat mélancolique avec une trompette et un jeu de batterie d’une douceur absolue.
 » Para Tito » démarre avec une ambiance sombre et se poursuit par un rythme captivant.
« Recuerdos » est la conclusion de ce disque magnifique.
L’accordéon de Vincent Peirani laisse la place à la contrebasse qui expose les notes sur l’harmonie mineure.
Le morceau se termine par la voix pure et des impros d’accordéon.
Cet album est un des plus beaux albums de cette année 2020, où les solistes se livrent avec sensibilité et feeling.

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