Post Jazz

NOUVEAUTÉ ALBUM/ THEO CROKER

THEO CROKER/ STAR PEOPLE NATION

Ce nouvel album du trompettiste propose une mosaïque de sons électriques, une basse solide et dense, un son puissant. La reverb de la trompette est perçante, la musique est empreinte de hip hop. Le premier morceau évoque une espérance un sursaut. La trompette atteint les sonorités aiguës, le solo est assez planant. À 3’13, c’est un véritable magma sonore qu’on entend. Le son du clavier de la basse sur « Getaway Gold » est du velours. « Subconscious Flirtations and Titullations » est un thème assez romantique, avec beaucoup de sons qui s’entrecroisent au début. À 1’03 la sensation est magnifique , la trompette nous apaise. Le rythme s’emballe à nouveau. L’ambiance est smooth et bluesy. « Wide Open » est un thème dont la mélodie s’étire, les valeurs sont longues. Les sons de clavier usent de l’effet wha wha. Très belle mélodie que ce morceau « Portrait of William ». Le trompettiste sonne avec émotion dans son expression. Ce disque est proche des expérimentations que peut faire le pianiste Robert Glasper. Sur « Just Let it Ride », j’aime le contraste entre les rythmes électroniques et le phrasé du piano. La mélodie est porteuse d’espoir. Ce qui est très appréciable, avec cet enregistrement est l’effort du trompettiste, de tenir un cap mélodique sur les différents morceaux. Sur « Crestfallen » la flûte traversière est un moment de méditation accentuée par le calme de la trompette. Avec des accords de piano et une tourne de basse captivants, la mélodie de « The Messenger » est à la fois grave et optimiste. Le rythme est un swing médium, les prouesses techniques ne sont pas recherchées, même si le sax ténor est fougueux. Place aux percussions sur « Alkebulan », avec quelques notes de trompette, qui évoquent une certaine souffrance, du moins du désarroi. Le disque se termine avec une composition, où les riffs de cuivres, sont très empreints de Soul sur un rythme hip hop. A 2’27 le rythme varie et devient plus cool. L’esprit Blues est très présent. Theo Croker n’aime pas les étiquettes et parvient à créer l’alchimie, entre les racines Jazz, le Hip Hop et l’Electro.

Lire d'autres Posts Jazz