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NOUVEAUTÉ ALBUM/ CHARLES LLOYD/ CHAPEL

Le saxophoniste ténor nous offre un moment musical dépouillé épuré, une vague de calme.

Entouré de Thomas Morgan à la contrebasse et de Bill Frisell à la guitare, Charles Lloyd caresse les notes de son souffle intact et de sa sonorité si délicate.

Après un premier morceau « Blood Count » qui trouble en raison de l’ambiance sombre, le second intitulé « Song My Lady Sings » commence par des accords cristallins et profonds de Bill Frisell.

Les renversements choisis par le guitariste nous emmènent en ascension. Le saxophoniste choisit les notes idéales à travers les harmonies gracieuses. Le trio joue avec de nombreuses respirations. Thomas Morgan à la contrebasse délicat lui aussi, se promène sereinement.

Intonations hispaniques avec « Ay Amor », une mélodie douce et romantique. Bill Fisell livre des notes telles un voile doux et sobre.

Charles Lloyd prend la flûte pour ce morceau aux accents orientaux sur des accords de guitare au rythme Bossa. Sur ces harmonies séduisantes le guitariste a toujours le don de créer les espaces comme c’est le cas avec ce morceau « Beyond Darkness ».

Le saxophoniste joue une jolie mélodie aux couleurs Sud Américaines intitulée « Dorotea’s Studio ». Tel un félin, le contrebassiste joue des glissandos langoureux.

Intimiste, ce disque vous accompagnera par sa douceur et son esprit de tranquillité.

Dans cette quête d’esthétique, les musiciens sont dans l’écoute mutuelle. Sans volonté de démontrer quoique que ce soit, ils caressent sans cesse l’oreille de l’auditeur pour faire naître l’émotion.

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