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INFO TRISTESSE/ CURTIS FULLER

Les différents courants du Jazz ont eu de grands représentants du trombone. Jack Teagarden jouait aux côtés de Louis Armstrong dans le courant du Jazz New Orleans. J.J Johnson était le grand tromboniste du Be-Bop. Curtis Fuller avait selon ce dernier apporté la Soul et fut à son tour, un éminent tromboniste. Il nous a quittés le 8 mai à l’âge de 86 ans. Parmi les sessions historiques, j’ai à l’esprit le disque « Blue Train » signé John Coltrane en 1957. En 1958, Curtis Fuller participe à l’album de Sonny Clark « Sonny’Crib ». Belles sessions avec Art Blakey et les Messengers chez Blue Note. Pour vous accompagner en ce mardi, nous publierons au cours de la journée Pour commencer la ballade « Here’s To My Lady » extraite de son album « The Opener » chez Blue Note. Vous apprécierez le son de velours du trombone, la finesse des des balais de batterie, le piano jovial de Bobby Timmons, le saxophonone solide et rond d’Hank Mobley, ainsi que la basse enveloppante de Paul Chambers.

Le tromboniste était un sideman que les musiciens appelaient souvent. John Coltrane pour son album de 1957 « Blue Train » souhaita la présence de Curtis Fuller et du trompettiste Lee Morgan. Sur le morceau « Moment’s Notice » à la structure peu répandue, vous pourrez entendre le discours aéré du trombone, les silences alternant avec les notes graves. Le trombone prend le contrepied du style du saxophoniste. Après l’ouragan Coltranien, Curtis Fuller sur ce tempo up amène de la rondeur et de la respiration.

Dans cet hommage à Curtis Fuller, écoutons le au sein des Jazz Messengers d’Art Blakey. Avec Lee Morgan à la trompette et Wayne Shorter au saxophone ils formèrent une section de cuivres prestigieuse de grande qualité. Ce morceau « A La Mode » mélange le up-swing et le binaire. Sur un rythme groove, les cuivres exposent un thème qui s’étire sur une longue structure. Le tromboniste joue de courts motifs et ponctue son discours par quelques silences. Le Blues est en lui et ses mises en place rebondissent à la perfection sur le jeu d’Art Blakey. Réécouter ces enregistrements donne un bel aperçu de ce Jazz nourri par la Soul dont Curtis Fuller était un grand représentant.

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